Au commencement était le ballon

J’entends déjà quelqu’un qui crie « Sacrilège ! Au commencement était quoi ?». Nous connaissons tous le passage de Jean 1 :

« Au commencement était la parole, Et la parole était avec Dieu, Et la parole était Dieu. »

Pourquoi parle t-on alors du ballon ?

Tout commence innocemment le Mercredi, 14 juin de l'année 2006. J’assiste comme chaque semaine à une rencontre d’étude biblique (EB). Nous avons droit à un casse-croûte copieux préparé par l’épouse de l’hôte. Entre parenthèse, je dois avouer que le casse-croûte me motive à être à l’heure. Je suis généralement très occupé dans la journée de Mercredi, alors quand je vais à l’EB …Le célèbre adage se confirme : « ventre affamé n’a point d’oreille, mais a un nez sacré »

Nous prenons donc notre casse-croûte de 18h30 à 19h00, pour ensuite commencer la rencontre qui se termine généralement à 22h00. Nous chantons des cantiques et écoutons les témoignages des uns et des autres. Je sens réellement que notre Seigneur est présent. Vers 20h30 nous nous divisons en petit groupes pour prier les uns pour les autres. Bientôt, pendant la prière, j’entends des bruits venant des autres groupes, je n’arrive plus a me concentrer car les bruits sont de plus en plus fort. Je termine la prière et j’apperçois la plupart des frères et sœurs dans l’autre pièce, tous regardant dans la même direction. Et ils ne semble ntplus parler de la parole, alors que nous sommes sensés commencer notre étude biblique.

Que s’est-il passé ?

Je me dirige vers la pièce et en approchant tout devient clair. C’est le match de football : Allemagne - Pologne!

Quelle force est capable d’interrompre un rencontre d’étude biblique ? Quelle activité a le mérite de réduire drastiquement ces derniers jours le nombre de participants aux rencontres de prières. Quel objet est à la base des déplacements et annulation des rencontres dans nos églises en ces jours de la coupe du monde : c’est le ballon rond !

Au commencement de tout ceci se trouve le «ballon »

Mais le problème n’est pas le ballon, c’est nous même ! La coupe du monde vient juste nous révéler qui nous sommes. Le ballon qui roule nous rappelle que nous sommes chair et vulnérables. Le football est un sport magnifique : celui qui en doute n’a qu’à regarder Ronaldhino jouer. Mon corps ne demande qu’à être devant un poste de télé et voici ce que ma bible dit: « Si quelqu’un vient à moi et qu’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple » (Luc14,26) . S’agit-il pour moi d’haïr mon père et ma mère dans le sens de « détester » ? Ma bible dit aussi : « Enfants, obéissez à vos parents selon le Seigneur car cela est juste. Honore ton père et ta mère…» (Eph6, 1-2) Quand Jésus parle de « haïr » il signifie par là que nous devons l’aimer plus que toute autre chose. Il doit être la priorité. Il veut être le centre et l’objet de nos pensées. Il nous veut tout entier à Lui. Est-ce facile ? Non. Cela coûte t-il quelque chose ? Oui. Le sacrifice vaut –il la peine d’être fait ? Oui.

La question n’est pas de savoir si Oui ou Non nous devons regarder un match de foot? La question est la suivante : le Saint-Esprit peut-il encore nous conduire pendant la coupe du monde? Les plans du Seigneur peuvent t-il encore s’accomplir pendant cette période. Sommes-nous encore des vases utiles entre ses mains ou avons-nous déjà demandé un congé auprès du Père? Du genre : «Je suis disposés à me laisser conduire et transformer par ta parole et par ton Esprit Saint, tous les jours de ma vie sauf entre le 9 Juin et le 9 Juillet»; car la coupe du monde de football commence se terminera le 9 Juillet 2006.

Jésus dit encore : « Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra. Mais celui qui la perdra à cause de moi la retrouvera » (Mat 16,25) Amen ?

Il y a 2000 ans Jésus a instruit ses disciples sur la question (Luc 18: 18-30) :
Un chef interrogea Jésus, et dit: Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle?

Jésus lui répondit: Pourquoi m'appelles-tu bon? Il n'y a de bon que Dieu seul.
Tu connais les commandements: Tu ne commettras point d'adultère; tu ne tueras
point; tu ne déroberas point; tu ne diras point de faux témoignage; honore ton
père et ta mère. J'ai, dit-il, observé toutes ces choses dès ma jeunesse. Jésus,
ayant entendu cela, lui dit: Il te manque encore une chose: vends tout ce que tu
as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens,
et suis-moi. Lorsqu'il entendit ces paroles, il devint tout triste; car il était
très riche. Jésus, voyant qu'il était devenu tout triste, dit: Qu'il est difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu! Car il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. Ceux qui l'écoutaient dirent: Et qui peut être sauvé? Jésus répondit: Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. Pierre dit alors: Voici, nous avons tout quitté, et nous t'avons suivi. Et Jésus leur dit: Je vous le dis en vérité, il n'est personne qui, ayant quitté, à cause du royaume de Dieu, sa maison, ou sa femme, ou ses frères, ou ses parents, ou ses enfants, ne reçoive beaucoup plus dans ce siècle-ci, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle.

Seras-tu prêt, si pendant la finale du 9 juillet, le Seigneur décide de t’utiliser dans l’intercession pour un frère ou une sœur ? Ou bien lui demanderas-tu d’attendre que le match finisse d’abord?

Patrick Ndjaboue